Reportage

Ski

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Randonnée Aravis janvier 2020

Fiche événement: Lien sur la page

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On entre désormais dans le coeur du programme…

Deuxième épisode de notre volet « Ski Tonic », la sortie Aravis s’est déroulée cette fois sur le thème de la randonnée. Si en de nombreux points l’événement apparait comparable au précédent qui s’est joué deux semaines plus tôt dans le même massif, lui aussi à l’écart du tumulte des stations de ski, ce dernier présente la particularité de s’adresser à une population plutôt disposée à l’effort physique. Car en effet, plus question ici de montées mécanisées. C’est à bord de notre rutilant véhicule stratifié carbone-epoxy équipé de peaux de phoque 100% mohair, mu à la force conjuguée des quadriceps et fessiers, cadencé au rythme cardio pulmonaire, impulsé par l’Adénosine Triphosphate, que les montées furent prestement avalées… Rien que du naturel ! Exclusivement du Bio ! Vous en conviendrez, un beau geste de circonstance pour la planète ! En réalité, … une magnifique illusion ! Vous n’imaginez tout de même pas que nous serions venus de Paris en cerf-volant…

Deuxième sortie consécutive, donc, dans le massif des Aravis. Théâtre rêvé de balades d’altitude, réservoir intarissable de randonnées à ski, ce dernier offre un cadre magnifique et varié où règne un parfait équilibre entre le minéral et le végétal. Ajoutons au tableau une faune omniprésente… et je ne parle pas seulement de la foisonnante population chamarrée équipée de skis dernière génération… Le secteur présente en outre l’avantage d’une relative proximité pour le Francillien. Vous comprenez mieux désormais la raison pour laquelle la Haute Savoie constitue la destination phare de notre programme…

Cette année, face à la forte demande, nous avons accueilli douze randonneurs. Deux groupes de six joyeux lurons, consciencieusement canalisés par deux guides. De mémoire d’organisateur, c’est une première dans le cadre d’une de nos sorties randonnée ski ! Autant vous dire que douze glisseurs hirsutes gonflés à bloc lâchés dans la nature, qui plus est, sur terrain glissant, ça cause, ça remue, ça brasse de l’air, ça remue la neige, ça remue ménage, ça ventile, ça se disperse, ça s ’éparpille façon puzzle, ça s'atomise, ça se répand, ça se propage, ça investi le terrain … Bref, il n’y a pas trop de deux professionnels de la Haute Montagne pour contenir toute cette énergie.
Pour certains d’entre nous, la randonnée ski était une découverte. Il s’agissait donc de la « jouer fine ». Dans la mesure du possible, de manière à remplir notre contrat moral, cette expérience se devait d’être agréable. Pas gagné d’avance !... Et pour cause, les conditions de neige n’étaient pas annoncées au mieux de ce que nous avons pu connaitre en cette période et en ce lieu. Les dernières précipitations commençaient à dater, et sous les assauts du vent , des variations de températures, du brassage des skieurs, le terrain a pris des allures de vaste piège. Les neiges variées, brusquement changeantes, sans transition portantes ou non, soufflées, sculptées, trafolées, parfois lourdes, d’autres fois, glacées, croutées, offraient au skieur, un terrain protéiforme très exigeant en phase de descente, sur lequel l’intérêt, si tant est que l’on puisse l’y trouver, de nature exclusivement technique, primait largement sur l’agrément habituel suscité par la glisse… Autant dire que dans ces conditions, le rictus bien marqué du glisseur tenait plus d’une concentration extrême que de la jubilation…

Un ciel plutôt dégagé et un soleil globalement dominant ont agrémenté la journée de samedi. L’itinéraire choisi nous a fait transiter au pied de la Pointe percée par le refuge de Gramusset. Une bien agréable randonnée qui, au regard d’un modeste dénivelé positif, environ D+600m, a su ménager nos nouvelles recrues. Il a cependant laissé nos rares fous furieux quelque peu sur leur faim.

Dimanche, avec une dominante neigeuse, venteuse, et une visibilité limitée, c’est une météo bien moins « affable » qui a caractérisé la journée. A l’observation du niveau technique global du groupe, nos guides David et Philippe nous ont proposé un programme clairement plus ambitieux. Varié, avec plusieurs sections de montées/descentes, un franchissement avec skis sur le sac, deux couloirs de forte pente en descente, l’itinéraire en boucle proposait Portes d’Enfer par le col de la Colombière et retour par Combe Sauvage. Avec un D+ de 1200m et des conditions climatiques plutôt rudes, les plus aguerris d’entre nous ont été calmés. Quant aux autres, leur sourire montrait qu’ils étaient fiers de leur périple et satisfaits du programme de la journée. Contrat rempli !...

Et puisque nous évoquons la notion de contrat, un petit bilan des sorties ski de la saison montre qu’avec les 27 personnes ayant participé à la sortie 1ère Neige à Tignes, les 37 personnes de la sortie « Ski Cool » Serre Chevalier, les 8 glisseurs de la sortie freeride à La Clusaz, les 12 randonneurs de la sortie Aravis dont ce reportage fait l’objet, c’est désormais 84 personnes depuis le début de saison, à qui le programme ski Oxygène PSA a su donner le sourire. Car le saviez-vous ? Le ski ne fait pas seulement travailler les fessiers et les quadriceps. Les zygomatiques y sont aussi largement à l'honneur!...

Un grand merci à nos guides David et Philippe qui ont su proposer un magnifique programme en dépit de conditions difficiles, et ont eu la lourde tâche d’encadrer avec professionnalisme et bonne humeur ce groupe de douze randonneurs. Merci et bravo à l’ensemble des participants qui ont su partager leur passion dans la convivialité tout au long du séjour. Et pas seulement celle de la montagne, car la « bagnole » s’était aussi largement invitée au débat !...

A bientôt.
Chonch’