Reportage

Ski

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Randonnée à Pralognan février 2021

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Et de trois ! …

 

Fin janvier, insistant sur l’imminence d’un troisième confinement, de nombreuses annonces relayées par les médias ont semé le trouble.  C’était certain, lâchant ainsi méthodiquement quelques indiscrétions, le gouvernement nous préparait à un nouvel épisode de restriction de liberté. A quoi bon donc finaliser l’organisation de l’événement Pralognan puisque la probabilité que nous sortions apparaissait désormais proche de zéro… C’était sans compter la surprenante intervention du 1er ministre, qui, quelques jours avant la sortie, déclare qu’il n’y aura pas de confinement, que les remontées mécaniques resteront néanmoins fermées, et que le couvre-feu 18h ne sera pas remis en question. Branle-bas de combat ! Il ne me reste que quelques jours pour trouver un gîte et convenir d’itinéraires avec le guide, communiquer auprès des participants… Ce qui fut fait dans les délais requis.

Nous sommes donc partis, ultra motivés par l’appel des grands espaces, focalisés sur les contraintes logistiques induites par le couvre-feu 18h, sans même nous soucier des conditions de terrain et de la météo annoncées. Nicolas, notre guide, les connaissait, le bougre ! Il nous les avait soigneusement tues. Somme toute, une délicate attention, une manière raffinée et délicieuse de préserver nos bonnes dispositions psychiques au regard de conditions à proprement parler apocalyptiques que nous réservait le séjour…

Samedi. A peine sortis du gîte, une température anormalement douce entretenue par un vent fort et chaud venu du Nord (Africain) nous interpelle. Outre cette forte impression d’évoluer au plus profond d’un sèche-cheveux, une lumière étrange et inédite de dominante rouge inonde l’environnement. Ambiance de fin du monde. C’est le Foehn, amenant douceur, véhiculant du sable Saharien, teintant en rouge le ciel et la neige, appliquant ses effets délétères sur un manteau neigeux pourtant fraichement et abondamment renouvelé par les toutes récentes précipitations… Quel gâchis ! La journée s’annonce… bizarre. Les images en attestent. L’atmosphère est au Sépia. La neige colle. Elle est lourde, ne porte pas, et donne du fil à retordre à qui souhaite y manœuvrer.  A la descente, les genoux sont soumis à rude épreuve ... Bref, d’une semaine à l’autre les conditions ont radicalement basculé. La montagne nous montre un tout autre visage. Pour autant, la balade n’a pas été désagréable. Elle nous a véhiculés en mode traine-savate au sommet du Rocher de Villeneuve après 900m de D+ débonnaires. L’ascension est arrivée à son terme au sommet d’une spectaculaire falaise dont l’à-pic impressionnant rompait brutalement la bonhomie topologique parcourue jusqu’alors. Cette  belle virée aurait pu néanmoins mieux se terminer. En effet, en fin de séance, sans trop de conséquences, Benoit s’est fait mal au genou sur une mauvaise chute,

Dimanche.  Au programme, rien de bien ambitieux au regard de conditions météo déplorables. Sur un dénivelé comparable à celui de la veille, ce sera Cave du Plan Fournier. Une toute autre ambiance nous attend. Plus familière, celle-là. La couleur du ciel est désormais de dominante grise. Le plafond est bas. La température a baissé. Une pluie battante nous accompagnera sur un bon premier tiers de l’ascension. Nos tenues techniques n’y résisteront pas bien longtemps. D’abondantes précipitations neigeuses s’y substitueront ensuite, laissant présager de bonnes conditions de descente. En quête de visibilité, l’ascension se fera essentiellement en forêt. Après environ 800m de D+, débouchant sur une clairière, nous avons le choix de poursuivre l’ascension mouillés jusqu’au slip, dans le froid, le vent, le brouillard, avec pour seul décor à admirer, le mouvement alternatif de nos spatules, ou alors d’engager la redescente. On ne provoquera pas la surprise chez nos lecteurs en leur annonçant que nous avons choisi la deuxième option. Le premier tiers de la redescente nous a gratifié de conditions de neige comme on les aime. Légère, facile, tolérante et douce à glisser. Pour le reste, notre progression relevait plus du bricolage que de la glisse tant le terrain était mauvais et jalonné de surprises pas toujours joyeuses…

Nos adhérents sont de bonne composition. Bon public, ils sont revenus de ce séjour « diabolique » avec le sourire. « L’objectif était de prendre l’air » disaient-ils. Et comme il m’est déjà arrivé de l’affirmer en d’autres occasions, pour le même prix, nous avons pris l’air, et l’eau ! … Alors, que demander de plus !
Merci à tous, guide, participants, pour votre jovialité en toutes circonstances. Un merci particulier à Benoit, qui, handicapé par sa douleur au genou, a consacré une partie de son dimanche à exercer ses qualités de cuistot. Dans nos esprits, le dîner du dimanche restera l’un des points forts de cette sortie …

 

A bientôt.
Chonch’

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Le séjour en images:
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