Reportage
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Ouverture des hostilités Ski Tonic …
Après un début de saison gâché par une météo capricieuse et un enneigement qui s’est fait attendre, la sortie Aravis se devait de redonner de la couleur à un programme plutôt mal engagé. La mort dans l’âme, nous avons en effet été contraints d’annuler notre sortie dans les Bauges. Nous attendions naturellement beaucoup de l’événement suivant, sur lequel, avec douze engagements, le plein de participants avait été fait sans aucune difficulté, et presqu’aussi vite que de temps qu’il me faut pour l’écrire…
Nos fidèles lecteurs le savent. La sortie dans le massif des Aravis est désormais un invariant de notre programme Ski Tonic. Sa proximité relative de la région Parisienne est pour nous un atout. Les possibilités presqu’infinies de randonnées magnifiques font de l’endroit un véritable paradis pour le skieur en quête de beaux itinéraires. N’étant pas spécialement avides d’itinéraires moches, pourquoi alors nous en priverions-nous ?
Pour la troisième fois consécutive, pour la déconnexion absolue, et parce que personne n’ignore qu’effort rime avec réconfort, l’hébergement a été organisé dans les montagnes de Manigod, au refuge de D’Ze La Voye. Cette curieuse appellation fait référence en patois local à l’aiguille de Manigod au pied de laquelle l’établissement est posé. Sous son apparence anodine leurrant l’observateur par l’aspect désuet de sa structure extérieure, ce refuge est une véritable « machine de guerre » … Une fois franchie la porte d’entrée, c’est le choc. Ancienne ferme d’alpage construite au XVIIIe siècle, laissant apparaître sa construction extérieure d’origine, cette ancienne ferme d’alpage dévoile de surprenants espaces. Intérieurs raffinés, modernes néanmoins toujours inspirés de l’architecture traditionnelle locale, intégralement reconditionnés avec goût, par l’emploi de matériaux nobles, pérennes, et respectueux de l’environnement. Cet endroit est un authentique chalet de charme situé à l’écart du monde, avec, cerise sur le gâteau, sauna, piscine intérieure et cheminée. Une véritable « machine de guerre » vous disais-je !... En outre, camp de base idéal, de nombreux départs de randonnées et leurs infinies variantes peuvent être envisagés à partir d’ici sans recours à la voiture …
Une météo clémente et des conditions de neige appréciables nous auront cette fois permis de profiter pleinement de ces deux jours de progression en montagne. C’est donc à douze randonneurs répartis en deux groupes guidés par David et Matthieu que nous avons entrepris d’arpenter quelques-uns des magnifiques itinéraires que propose le massif.
Samedi, à partir du refuge (1150 m d’altitude), les deux groupes s’engagent sur le même itinéraire. Le ciel est couvert, le plafond est bas. La première moitié de l’ascension se fera en situation de jour blanc. Ces conditions nous accompagneront au moins jusqu’à la ferme de L’Aulp de Fier d’En Haut (1750m) où nous entreprenons une brève pause ravitaillement. Nous repartons sans tarder. A partir de cette altitude, la luminosité commence à s’intensifier, le brouillard se dissipe progressivement au gré de notre ascension. Un magnifique jeu de lumière affecte le décor de variations étranges et subtiles. Le soleil d’abord se devine, puis laisse apparaitre sa silhouette diaphane, pour enfin briller de plein feu. Le ciel subitement montre son bleu profond. Nous venons de percer le plafond de nuages. Le panorama est à couper le souffle. Se profile en dessous, une véritable mer de coton. Ainsi, par petites touches, au gré de l’effort fourni, la montagne nous dévoile son esthétique et ses ambiances magiques. Pas de doute, nous savons pourquoi nous sommes là et connaissons les raisons de l’appétence à l’effort qui nous anime ici … Nous progressons ensuite sous le Charvin avant de redescendre sur le lac du même nom, puis remettons les peaux pour remonter jusqu’au col de Pouilly. Une magnifique descente jusqu’au refuge conclura cette balade par un cheminement dans une neige froide, légère, facile à manœuvrer. Merveilleuse journée. Au compteur : 1350m de D+. Honorable !...
Animation de la balade : ICI
Dimanche, l’expérience de la veille l’a montré. Les niveaux techniques observés parmi les participants apparaissent suffisamment homogènes. Les deux groupes de randonneurs ont capacité à évoluer ensemble. On ne change donc pas la formule. Ainsi, nous évoluerons tous sur le même programme. Et c’est tant mieux. Ce matin, le ciel est clair. La météo est stable. Soleil et froid domineront les débats. Tout cela est de bonne augure. Objectif, pique-nique à la bergerie du Tardevant en partant du refuge. Montée sur une pente bien prononcée dans une forêt de plus en plus dense, avant d’accéder à de beaux espaces ouverts et bien enneigés. Arrivés à la Bergerie du Tardevant après environ 1000m de D+. Après une vraie pause déjeuner dans le refuge, poursuite de la montée jusqu’au col de l’Etale (visible en face l’entrée du refuge) pour une extraordinaire redescente via la combe de Foiroux en passant par le verrou de La Rouelle dont certains se souviendront émus du caractère technique du passage. Nous achevons notre descente par la Charmette et sa petite chapelle dans une neige toujours parfaite, avant l’ultime étape, un peu moins glamour celle là, le retour à pied par la route, skis sur le sac, jusqu’au refuge D’Ze La Voye. Encore une très belle journée de ski avec au compteur un dénivelé positif un peu moins élevé que celui relevé la veille, 1150m. Néanmoins respectable ! …
Animation de la balade : ICI
Cette sortie se devait de redonner de la couleur à un programme sévèrement blafardisé par l’annulation de notre première sortie programmée mi-janvier dans le massif des Bauges. Au regard de ce que nous venons de décrire, il va de soi que la promesse a été tenue. Et haut la main ! Nous garderons de cette sortie un excellent souvenir.
Avec douze randonneurs, en dépit des incertitudes quant à l’homogénéité des niveaux techniques et capacités physiques sur des effectifs aussi élevés, le résultat est là. Tout à fait positif. Chacun a fait preuve de motivation, de détermination et d’endurance. Partant de là, le reste a suivi. Ainsi, une belle cohérence du groupe a été observée. Celle-ci a permis à tous de profiter du même programme, de partager les mêmes plaisirs et émotions.
Remercions vivement nos guides David et Matthieu pour la qualité de leur encadrement, le choix des itinéraires et leur toujours très agréable compagnie. Remercions également comme il se doit la sympathique Elise, maitresse des lieux du magnifique et très accueillant refuge D’Ze La Voye…
A bientôt.
Chonch’
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Le séjour en images:
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