Reportage

Ski

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Randonnée à Finhaut (Suisse) fevrier 2018

Fiche événement: Lien sur la page

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On ne gagne pas à tous les coup!…

 

Dans ce contexte d’exceptionnel enneigement en Région Parisienne, le périmètre de notre séjour aurait pu se limiter au parking de l’ADN tant les conditions de roulage des environs du centre d’Etudes PSA étaient compliquées. C’est au prix de grosses glissades et de nombreuses pertes de motricité à bord du véhicule de l’association pourtant équipé de pneus hiver que j’ai pu laborieusement rejoindre le lieu de rendez-vous avant notre départ pour la Savoie. Ces conditions en disaient long sur les difficultés auxquelles nous allions nous exposer sur les quelques 600km qui nous séparaient de notre lieu de destination. Finalement, le plus dur aura été de franchir la rampe de l’ADN, unique voie d’échappée compte-tenu de la fermeture de la N118. Voie au demeurant généreusement verglacée!...
Notre virée dans les Aravis deux semaines auparavant s’était déroulée dans des conditions quasi printanières. Cette fois , ce sont froid, vent, brouillard et précipitations abondantes qui nous étaient promis. Les faits ont donné raison aux prévisions. On ne gagne pas à tous les coups!...

Nicolas, notre guide aura eu la lourde tache de nous proposer les itinéraires adaptés aux conditions. Comme toujours, il s’en est acquitté avec brio. En dépit d’une météo rude, l’ambiance était de la partie. La brume omniprésente  par moment se dissipait, laissant transparaitre un décor onirique. Et lorsque les éléments se sont déchainés, nous nous sommes même surpris à prendre plaisir à l’effort. Mais sommes-nous bien normaux?...

Le samedi nous sommes partis de Finhaut canton du Valais en Suisse (1371m), pour transiter ensuite sur le  hameau de La léchère (1443m), le Chalet de Fenestral (1801m), le Col de Fenestral (2451m), le Col Comba Rossa (2410m), puis retour par le même itinéraire. Comme il n’est pas si rare de l’observer en randonnée, les conditions de neige sont apparues au bas mot, invraisemblables, au moins sur les premiers deux tiers de la descente. Par cet euphémisme, comprenez plus exactement, que les conditions de glisse étaient pourries, piégeuses, bref, terriblement casse-gueule. Y évoluer relevait assurément plus de l’exercice d’acrobate bricoleur que de la sereine pratique du ski. En effet, le manteau neigeux, uniformément crouté en surface, présentait les réelles similitudes d’aspect et de comportement du Placoplatre. Vous en conviendrez, évoluer ainsi sur un support de type  BA13, qui en outre,  rompt sous la spatule, évoque incontestablement le bricolage. Beaucoup moins la glisse. Forcément moins glamours, la scie, la perceuse, le marteau et le tournevis, ici plus adaptés, relèguent les skis au registre des accessoires secondaires… Ainsi, à moins de prétendre à la virtuosité d’un équilibriste,  il s’agit, pour progresser sur un tel chantier, de laisser de côté ses méthodes académiques, et surtout, son amour-propre. La bonne vieille  recette du « sauve-qui-peut » apparaît alors salutaire!
Dans cet exercice, Jef excelle. Sur ce type de terrain, sa chorégraphie, clairement inspirée du mode de déplacement des marsupiaux bidouilleurs de la famille des macropodidés typiques du continent australien, montre une efficacité époustouflante.
Benoit, quant à lui, pas bricoleur pour un sous, est apparu nettement plus à la peine. Faisant fumer le ratasse-mètre, indispensable dispositif de mesure que nous avons ressorti pour l’occasion, c’est en moyenne au rythme d’une chute à la minute qu’il scande sa progression infernale. Ce ballet arythmique et dissonant ne présente certes pas l’esthétique métronomique de la farandole de Jef, encore moins celle  d’un spectacle de danse classique. Il offre néanmoins l’intérêt d’une  joyeuse et rafraichissante prestation chorégraphique plutôt typée Latino-Jazz, qui plus est, couplée à un mode rythmique largement inspiré du cycle essorage rapide d’une machine à laver au tambour notoirement déséquilibré!…
S’appuyant sur un bagage technique « intermédiaire », les autres ont pour la plupart sauvé la mise. Leur méthode: Serrer les fesses et tenter de garder dans la mesure du possible, attitudes dignes et rictus décontracté!... Pas facile!...

Le dimanche nous sommes partis du hameau de Le Peuty (1328m) sur la commune de Trient également en Suisse (toujours dans le canton du Valais), pour ensuite remonter le vallon du Nant Noir jusqu'au Col de balme (2204m), puis, retour par le même itinéraire. Cette ascension fut rendue rude par des conditions tempétueuses, un vent glacial, de forte précipitations de neige, une visibilité souvent réduite à sa plus simple expression. Il fallait vraiment être mordus pour apprécier l’exercice. Nous l’étions. Après avoir vainement cherché le refuge indiqué sur col de Balme (Mais qui a bien pu voler le refuge???), à défaut de pouvoir y piqueniquer à l'abri, nous avons engagé la descente. Cette étape a quant-à elle  largement rattrapé l’intérêt de la sortie. Des runs endiablés sur une neige abondante, pas toujours très légère, mais suffisamment manoeuvrante sur des champs vastes aux topologies jubilatoires, le tout nappé sur 900m de dénivelé, auront mis un terme heureux à notre séjour…

Un immense merci à Nicolas notre grossiste en jubilations Alpines, un grand merci également aux participants qui ont su garder le sourire (et leur grande capacité de simulation, puisqu’ils nous ont vraiment fait croire qu’ils avaient passé un bon moment en notre compagnie) en dépit de conditions difficiles.

 

A très bientôt.
Chonch’

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