Reportage
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Deuxième étape du programme Ski Tonic ...
Deux semaines séparent le début de notre séjour de notre précédente randonnée à ski. Aucune précipitation neigeuse n’a été observée sur les massifs depuis. Si on omet bien sur quelques factures, quittances, sentences, couperets, ou autres désagréments du genre néanmoins ici hors propos, un bon mois désormais que rien n’est tombé. Heureusement, cette fois les températures sont restées basses, ménageant ainsi un manteau neigeux qui peine cette année à se constituer. Par ailleurs, fraicheur et ciel azur sont annoncés sur les hauteurs pour le weekend. Dans l’ensemble, des conditions à priori plutôt favorables au bon déroulement de notre programme.
Après le massif des Aravis, c’est cette fois celui du Mont Blanc qui nous intéresse, abordé désormais à partir des Contamines. Berceau naturel de mythiques aventures qui ont largement abreuvé la littérature montagnarde, ce massif suscite passions et velléités ascensionnelles hors norme. Car c’est bien du toit de l’Europe dont il s’agit ici ! Rassurez-vous toutefois, nos prétentions resteront modérées. Les deux journées généreusement offertes par le congé de fin de semaine ne laissent que trop peu de latitude aux projets ambitieux pour les petits Franciliens blafards que nous sommes, qui plus est, en déficit d’acclimatation, en outre un peu ramollis par l’âge, par une semaine professionnelle harassante et par les quelques six cents kilomètres de route avalés d’une traite la veille au soir. Départ d’itinéraires de notoriété, dont le Tour du Mont Blanc, l’UTMB, les Dômes de Miage, l’aiguille de la Bérangère, et bien d’autres envolées prestigieuses, les Contamines proposent également de nombreuses randonnées de plus humble envergure, pour autant magnifiques. C’est ainsi sur ce dernier registre, plus raisonnable, que nous nous inscrirons.
Après une première nuitée passée au refuge CAF du Chalet des Contamines dont on ne peut que louer l’excellente qualité d’accueil, nous avons rendez-vous avec Eric Chaxel, notre guide qui aura sur les deux jours à venir, la lourde tâche d’accompagner sur les cimes la troupe de petits Franciliens blafards en déficit d’acclimatation, ramollis par l’âge, leur semaine harassante, … etc. Au programme de la première journée, après avoir pu contempler le haut d’en bas, l’ascension au refuge des Près (1950m) à partir de Notre Dame de la Gorge (1200m), pour une étape déjeuner, avant d’engager la poursuite de l’ascension vers le col de la Cicle (2400m). Une sympathique et esthétique balade de difficulté progressive avec halte roborative, qui nous aura permis de nous acclimater gentiment en perspective de l'étape du lendemain. Au total, un honorable D+ global de 1200m. Eh oui, tout de même ! vous en conviendrez, un dénivelé que nous n’aurions que modérément apprécié avoir dû gravir à la corde lisse. Une fois là haut, comme l’exige la tradition (ou le bon sens … Oui, car une fois arrivés au sommet, certains on tenté de poursuivre l’ascension … on ne les a jamais revu ! ...), après avoir cette fois pu contempler le bas d’en haut, la redescente. Objectif : retour par gravité au refuge. A défaut de la poudre cinématogénique fantasmée, ô frustration ! c’est une neige bêton qui accueille nos maladroites tentatives de négoce en virage. Pour autant non glacée, elle demeure maitrisable en dépit d’une pente singulièrement prononcée. Concentration et contrôle restent néanmoins de rigueur. Une malheureuse faute de carre pourrait en effet nous expédier au refuge bien plus vite que nous ne l’aurions souhaité, quelques 500 m en contre-bas !... Rassurez-vous, aucun drame ne fut à déplorer, et l’essentiel au final, fut que nous pûmes tous profiter pleinement pour notre étape, des excellentes prestations allouées par le refuge des Près. Gardé en hiver, escale essentielle pour de nombreux itinéraires sur le massif, l’établissement a été conçu pour s’adapter aux attentes actuelles des pratiquants de la montagne. Accueillant, agréable, confortable et pratique, disposant de sanitaires et de chambres dignes de ce nom, il offre tout ce qu’un sportif est aujourd'hui en droit d’attendre après une belle journée d’effort et de transpiration… autrement dit, il propose les qualités de prestations essentielles qu’un trop petit nombre de refuges en France, souvent pour de bonnes raisons d'ailleurs, est en mesure de pouvoir proposer. Certains diront que les traditions se perdent ! … Comme disait ma grand-mère : « mieux vaut entendre ça que d’être sourd ! » (pour plus d’authenticité, à prononcer en roulant les « r ») …
Animation de la balade : ICI
Après une confortable et reconstituante nuitée, une fois le petit déjeuner englouti, notre aventure itinérante se prolonge par une rapide incursion dans le Beaufortain via le col du Bonhomme. S’ensuit une magnifique ascension jusqu’à la tête Nord des Fours, véritable belvédère dévoilant au gré de notre progression un bel échantillon du massif alpin, pour aboutir au final sur le sommet après un peu plus de 1000 m de D+ depuis le refuge. D’ici, une généreuse vue panoramique s’offre à nous, du Mont-Blanc au Jura, en passant par le Cervin, le Mont-Rose, le Grand Paradis, la Vanoise, les Écrins, la Lauzière, la Chartreuse, les Aravis, les Bauges (coucou Raph !), certaines personnes de confiance affirment même avoir pu distinguer les Buttes Chaumont ainsi que le phare de Cordouan ... 360° de bonheur absolu exacerbé par des conditions météo avantageuses. Le spectacle est à couper le souffle !...
Une fois rassasiés d’un généreux recueillement contemplatif, de quelques graines et barres énergétiques, il convient désormais d’engager la descente (rappelez-vous, ne surtout pas tenter de poursuivre l'ascension une fois au sommet !). Pour mener à bien cette ultime étape, il nous aura fallu nous battre avec un terrain aux tendances piégeuses se singularisant par des neiges exigeantes, le plus souvent soufflées ou croutées. Pour autant, au prix d’une concentration de tous les instants sur la conduite de nos skis qui dans ces conditions délicates présentent une tendance subversive affirmée et n’en font qu’à leur tête, nous aurons pu nous délecter de cette dernière descente jusqu’à son terme, profitant au mieux de belles sensations de glisse, exploitant judicieusement la topologie joueuse du terrain, nous abreuvant sans retenue de l’ambiance sauvage et de ce décor toujours ébouriffant. Ces excellents moments clotureront ainsi notre séjour sportif sur une note joyeuse et exaltante ! …
Animation de la balade : ICI
Bien aidés par une météo conciliante, la qualité de l’itinéraire proposé par notre guide Eric, un environnement grandiose et magnifique, un terrain malgré tout appréciable en dépit du manque cruel de précipitations neigeuses, la qualité d’accueil des refuges, l’excellente ambiance de groupe, ces deux jours de randonnée alpine ont été un véritable bonheur. Magnifique, spectaculaire néanmoins abordable, cette balade itinérante en conditions de beau temps s’est révélé être une authentique pépite. Ce petit break est apparu efficace et reconstituant. Pour preuve, parti vendredi soir bloqué du dos, déconfit et pessimiste quant à ma capacité à suivre le groupe, je suis revenu lundi matin au bureau fringant et monté sur ressort !... D'ici à affirmer que nos sorties Ski Tonic offrent des vertus thérapeuthiques avérées, il n'y a qu'un pas ... que je n'oserais pour autant franchir.
Merci et bravo à tous, et un merci particulier à Eric qui à eu la lourde tâche d’accompagner sur les cimes la troupe de petits Franciliens blafards en déficit d’acclimatation, ramollis par l’âge, leur semaine harassante, … etc ...
A bientôt.
Chonch’
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Le séjour en images:
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Prochain événement Ski Tonic: Freerando à La Grave
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