Reportage

Ski

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LA GALERIE DE SOURIRES ...

Freeride à La Grave mars 2022

La fiche événement:  Lien  sur la page

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Poursuite de la mise en jambe … étape 4

 

Toi qui fuis la foule et le tumulte des stations de ski, toi qui maudis le consumérisme clinquant, toi qui étouffe dans cette vie de sédentarité, d’illusions, et de promesses contrariées, toi qui rêve d’espaces sauvages et authentiques, de vitesse et de sensations fortes, toi pour qui l’adrénaline est le carburant, la gifle du froid glaciale sur le visage, le comburant, abandonne un temps ton écran, ton casque audio, tes interlocuteurs internationaux, ton magnifique siège ergonomique, et suis-nous. Nous t’invitons, le temps d’un break revigorant, à venir partager nos émotions dans  le cadre grandiose du massif de la Meije, où l’ambiance haute montagne, le décor époustouflant, les cheminements à l’infini, les dénivelés interminables, les fortes pentes, la neige souvent profonde et légère, vont te redonner énergie, exaltation et rage de vivre…
A de très rares exceptions près, ceux qui ont goûté au paradis  local du freerideur, y reviennent. Sa puissance addictive fait des ravages, du pays de l’oncle Sam, à celui du soleil levant, en passant par le monde merveilleux de Stellantis. Alors, ne renâclons pas notre bonheur, et réjouissons-nous de disposer à quelques petites heures de route, d’une des pépites mondiale de la pratique du ski hors sentiers battus. Ici, pas de piste. Une seule remontée mécanique qui vous achemine au niveau du glacier de la Girose à quelques 3200m d’altitude. De là, seuls, l’embarras du choix et vos limites de compétences techniques feront entrave à vos ambitions. Gare quand-même à ne pas vous perdre, vous égarer dans une crevasse, ou vous faire piéger dans l’un des multiples itinéraires « à corde ». Ainsi en mauvaise posture, vous n'auriez plus d'autre alternative que de conjuguer à la première personne du pluriel, et jusqu’à la fin des temps, le verbe sommedéquer…  Coutumiers de l’endroit, ou futurs adeptes, gageons que cet avertissement puisse vous préserver!...

Avec quelques précipitations prévues, la météo était annoncée mitigée sur les trois jours de notre sortie. Si 2022 restera dans l’histoire Alpine, l’année de reprise des sports d’hiver après une inédite année « blanche » consécutive à la crise sanitaire, à l’heure où j’écris ces mots, elle devrait rester gravée dans nos mémoires de skieurs comme étant une année à oublier quant à la qualité de l’enneigement. Ainsi, aussi modestes fussent-elles prévues, ces chutes de neige annoncées restent de bon augure.

Sans doute encore un effet induit de la frustration inhérente à l’arrêt des activités sportives et de loisir durant presque deux ans, l’affluence sur nos sorties Ski Tonic apparaît cette saison, inédite. Avec seize inscrits à la sortie, la participation se montre exceptionnelle pour ce type d’événement. Une sortie qui s’annonce donc sur une note dynamique tout à fait réjouissante. Nous promettons de surfer sur cet élan pour donner à la saison prochaine toute la consistance espérée.

Compte-tenu de conditions d’enneigement précaires, en dépit des faibles précipitations annoncées, il est prévu durant notre séjour, que nos évolutions se cantonnent essentiellement « en altitude », le plus souvent sur les espaces glaciaires, entre  le sommet de la Girose (3550m) et P2 (2400m), sinon, marginalement entre P2 et P1 (1800m). Oublions les itinéraires à corde et les grands couloirs cheminant jusqu’à la route Débile 91 (oui, c'est son nom!), comme le renommé couloir du Fréau. Nous reconsidérerons ces projets lorsque Putin aura cessé ses conneries, et que la neige pourra enfin recommencer à tomber…

En quelques mots, le déroulé de nos journées. Samedi. Ciel variable, visibilité moyenne à bonne. Et c’est tant mieux car la vigilance reste de rigueur afin d’éviter les nombreuses pierres embusquées dévastatrices. Néanmoins, lorsqu’on parvient hors zone glaciaire à éviter la caillasse, la neige en altitude demeure froide, dure, somme toute, assez agréable à skier. Nous évoluons sur le glacier, col du Lac, sur les classiques Vallons  de la Meije, zone Interdites ou Vallons de Chancel. On a connu La Grave plus avenante en terme de qualité de ski. Néanmoins, l’endroit est magnifique et la magie du lieu agit … Le terrain de jeu ainsi circonscrit est en outre suffisamment vaste pour satisfaire les velléités de glisse sauvage, et la détermination de certains à vouloir  se faire mal aux jambes…
Dimanche. Ciel couvert. Neige en altitude. Visibilité mauvaise à nulle. Bonne surprise : il a neigé sur les sommets durant la nuit. En moyenne dix à quinze centimètres de neige tapissent désormais l’espace, exacerbant ainsi les bonnes sensations de glisse au dépens de l’intégrité du matériel soumis aux aléas de l’agression fourbe de la caillasse masquée sous ce mince tapis blanc. Malheur à qui ne suit pas au millimètre la trajectoire experte du guide. Montage des peaux ponctuellement le temps d’une ascension en mode musculaire sur le glacier côté pointe Trifide, pour une descente magique dans une neige  vierge, légère et manoeuvrante. Voir vidéo en cliquant ICI 
Lundi. Ciel azur. Les précipitations de la nuit nous promettent un substantiel tapis de neige. Conditions rêvées. Comme à chaque fois dans ce cas, les glisseurs se donnent le mot, et l’affluence dans la file d’attente du téléphérique en dit long sur la difficulté des stratégies à adopter pour se réserver les premières traces. Au grand désespoir de certains (pas plus de deux), nous aurons recours au montage des peaux afin de débusquer le petit spot qui va bien… Plus que les mots, les images décrivent mieux les émotions de la journée. Voir vidéo en cliquant ICI … ou comment une bande de sauvages s'évertuent à ravager un bel espace immaculé en seulement quelques minutes  ...

A en croire les commentaires, les sourires et regards brillants de fin de séjour, je ne parle même pas de l’état « de saturation » des vêtements de première couche à l’issue de la dernière journée de glisse qui en disent long sur l’intensité des émotions,  la sortie La Grave 2022 restera un excellent millésime. Notons que les personnes réticentes à l’ascension en mode musculaire, ont vite oublié la péripétie rapidement balayée par l’intensité des moments forts. De souvenir de vieux briscard coutumier de l’endroit, je ne connais pas d’épisode « à jeter ». L’événement freeride La Grave mérite plus que jamais sa récurrence. Il nous faut saluer la compétence de Ben, Fréd, Seb et Titou nos guides sur ce séjour, dont la prestation et la compagnie ont été très appréciées par l’ensemble des glisseurs, la bonne humeur et « le bon esprit » de l’ensemble des participants avec qui j’ai eu grand plaisir à partager ces bons moments, l’efficacité de Leeloo aux commandes de SnowLegend, la qualité de l’accueil et l’ambiance de l’hôtel Castillan, tout cela constituant au final le cocktail détonnant dont la recette est le secret de cette réussite…
Un merci particulier à Seb pour la réalisation des deux vidéos  intégrées à ce reportage.

 

 

A bientôt.
Chonch’

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Le séjour en images:
Notre sélection complète de photos :   Lien diaporama

Prochain événement Ski Tonic  :  Raid de printemps en Haute Maurienne
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