Reportage
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Poursuite de la mise en jambe … étape 5
Cinquième et ultime étape de notre programme ski Tonic, le raid de printemps s’est déroulé cette année en Haute Tarentaise. Promesse d’une parenthèse revigorante de cinq jours hors du temps et de la civilisation, cette itinérance était l’occasion unique de laisser momentanément de côté un quotidien aujourd’hui marqué par une actualité particulièrement lourde et anxiogène. Pour la plupart d’entre nous, l’événement tombait à pic…
La saison a été pauvre en précipitations. Nous avons en effet connu années plus généreuses en termes d’enneigement. Un temps prévu dans le Queyras, le raid a finalement élu domicile en Haute Tarentaise, région cette année bien plus heureuse en or blanc que sa cousine des Hautes Alpes. En cette période de Pâques, la neige se faisant denrée rare sur l’ensemble des massifs, il s’agissait d’évoluer assez haut en altitude. Nos relevés altimétriques en témoignent. Nous ne descendions que rarement en dessous de 2500 mètres, et flirtions bien souvent avec les 3500 mètres. De quoi provoquer de vilaines sensations de souffle court aux citadins que nous étions, certes entrainés, mais pour la plupart encore guère acclimatés …
Pour certains d’entre nous, ce raid printanier aura été l’occasion de découvrir le parc national de la Vanoise en mode traine-savates, de profiter de sa quiétude, de son ambiance montagnarde, de ses vastes étendues sauvages, de ses magnifiques lumières crépusculaires, et d’apprécier la qualité d'accueil de ses refuges caractéristiques, souvent composés de plusieurs modules dédiés (couchages, réfectoire, cuisine et personnel).
Chanceux que nous étions, soleil et ciel azur nous auront accompagnés tout au long du séjour. Avec une neige protéiforme, évolutive au cours de la journée suivant les expositions, les conditions de glisse, conformes à la saison, nous auront permis de mémorables sessions de descente. Aussi étonnant que cela puisse paraitre en dépit de températures printanières bien marquées, au détour de vallons protégés, nous avons eu l'heureuse surprise de pouvoir négocier quelques précieux virages dans une neige maintenue froide, poudreuse et profonde. Plus communément, privilège des glisseurs du printemps, nous retiendrons le plaisir intense d’évoluer sur un terrain tout juste « décaillé », … et le désagrément de devoir parfois composer avec des neiges terriblement piégeuses, génératrices de quelques pirouettes mémorables et fou-rires associés. Notons que toute la randonnée durant, Nicolas notre guide aura su composer avec la complexité des éléments, et nous trouver les meilleurs endroits au moment juste.
Détail de l’itinéraire étape par étape. Boucle au départ de Tignes, désormais sérieux concurrent du célèbre raid "Chameau Nid d'Zermate", ce périple est plus connu sous l’appellation Raid "Ting-ting". Offrant la particularité de dénivelés modérés sur les étapes reliant naturellement les refuges, l'itinéraire permettait de multiples alternatives et options. Il était ainsi facile d'adapter le tracé aux aspirations et condition physique de chacun. Notre objectif quotidien était de gravir au moins un col ou un sommet. Notons qu’à l’attention des randonneurs qui pourraient avoir un doute et seraient tentés de poursuivre vainement leur ascension, ici, les sommets sont identifiés d’un totem emblématique constitué d’un monumental Kern cerné à sa base de moult traces de pipi … Cocasse, mais efficace ! …
J1 : Véhicule garé sur le parking municipal (gratuit) de Tignes 1800 après avoir pris soin de mettre en vue derrière le pare-brise l'autorisation délivrée par l'office du tourisme (à défaut, fourrière assurée !). Navette gratuite jusqu'à Tignes Val Claret. Accès au pied de Grande Motte via funiculaire (15€/pers). Col de la Leisse, col de la Sana, puis refuge de la Leisse. D+600m. Refuge agréable et équipe très accueillante. Ici, pas d'eau. Seule solution, faire fondre de la neige...
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J2 : col de Méan Martin, stop au refuge de la Femma. D+500m. Puis, aiguille de Méan Martin, D+800m. Nuit au refuge de la Femma. D+ total 1300m. Ce refuge est très confortable. Recharge des Smartphone possible, eau de conduite potable, eau chaude aux lavabos, douches (froides) disponibles. Par ailleurs, Ici, pas besoin de prendre des risques inconsidérés pour le pipi nocturne, les wc sont disposés aux étages !...
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J3 : pointe de la Sana et retour au refuge de la Femma pour le déjeuner et une 2ème nuitée. D+1100m.
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J4 : col du Pisset, tête Sud de Bezin, col des Fours, tête des Fours, refuge du Fond des Fours. D+1400m. Refuge agréable et très accueillant. Pour autant, pas d'eau de conduite (eau de fonte) et absence d'espace permettant de procéder au minimum d'hygiène corporelle. Par ailleurs, beaucoup d'abnégation et de sens du risque sont nécessaires pour entreprendre satisfaire un besoin naturel à l'endroit prévu à cet effet. Eloigné, pentu, glissant et parsemé de pièges, notamment de nuit, l'accès aux toilettes sèches est une véritable expédition. Néanmoins, une fois arrivé sur le lieu d'aisance, en supposant que l'absence de loquet à la porte ne soit pas un facteur bloquant, le confort est absolu ! ... Reste qu'il s'agit, une fois votre affaire terminée, de savoir retourner au refuge... L'aventure, c'est l'aventure ! ...
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J5 : tête sud de Lores, col de la Rocheur, col de Fresse. Retour sur Tignes Val Claret via les pistes. D+900m.
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Avec ses cinq jours à l’écart du monde, bien loin de l’agitation urbaine, en rupture avec la routine quotidienne, cette randonnée sportive itinérante a largement tenu ses promesses. Nous en garderons le souvenir d’une magnifique et consistante balade cheminant élégamment sur les sommets de la Vanoise. Nous en retiendrons qu’elle fut juste essentielle et reconstituante avant un retour aux affaires "utiles" et productives, tout en bas, là-bas, dans l'univers tumultueux et (souvent) gris de notre quotidien. Les amateurs du genre le savent bien. Evoluer ainsi en montagne est un véritable bonheur, une franche bouffée d'air, une authentique prise de hauteur, un épisode aux vertus bénéfiques avérées pour le corps et pour l'esprit. Pourtant, après ces quelques jours d’efforts (raisonnablement) soutenus, de torture pour les pieds et les articulations, après cinq jours d’hygiène corporelle à l’économie, partant du principe qu'en ce bas monde toutes les bonnes choses ont une fin, nous avons unanimement convenu que la perspective d’un retour au pays des fous n’était finalement pas insurmontable… Consensus appuyé par l'évidence qu'à l'issue de ces quelques jours offshore, il nous était bien difficile de renoncer à l'idée obscène et consternante d'une bonne douche chaude, et d'un bon lit douillet ...
A bientôt.
Chonch’
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Le séjour en images:
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Prochain événement Ski Tonic : RDV en début de saison prochaine pour l'événement 1ères Neiges
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