Reportage

Ski

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Freeride à La Grave mars 2019

Fiche événement: Lien sur la page

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Une sortie Grave de chez grave!...

 

Chez Oxygène PSA ski, La Grave et ses vallons de la Meije, reste une destination incontournable depuis plus d’une décennie. Notons que cette sortie fait l’objet d’un engouement aujourd’hui toujours aussi marqué.

Ici, ni télésiège, ni pistes damées, ni école ESF (hein? Quoi?!!!). Restés sauvages, les Vallons de la Meije sont un peu l’eldorado des skieurs hors pistes exigeants, en quête d’une neige pure, loin des sentiers battus. Pour ceux qui fuient le consumérisme et le tumulte habituel des stations de ski, pour ceux qui apprécient l’authenticité du village, recherchent l’ambiance de haute montagne, ce lieu reste alors une référence absolue. Son rayonnement dépasse largement le territoire. Nombreux sont les étrangers qui viennent fréquenter l’endroit, et il n’est pas rare d’y croiser des populations d’origine outre Atlantique dont le verbe aux sympathiques intonations roots difficiles à émettre sans une patate chaude dans la bouche, rappelle furieusement la bande originale des classiques Westerns Américains...
La Meije ayant fait l’objet d’une des dernières ascensions emblématiques des Alpes, le lieu est en outre fortement marqué de l’empreinte de l’histoire de l’alpinisme, renforçant ainsi le caractère ostentatoire de l’ambiance locale.

A quoi ressemble une journée de ski type à La Grave ? Pour les moins sportifs, c’est une remontée par les  téléphériques des glaciers de la Meije , suivie d’une looooongue descente en ski freeride sur l’un des nombreux itinéraires possibles, dont le dénivelé négatif avoisine les 2000 mètres.  L’étape suivante, l’ultime avant le dodo,  étant la (soi-disant) reconstitutrice bière sur la terrasse du Castillan face à La Meije, soleil déclinant… Pour les plus aguerris, c’est beaucoup plus de remontées (enfin, pas si tant beaucoup qu’ça ! On va dire, … environ quatre, en reprenant le téléphérique au niveau du P1…) avec au programme, et au gré des possibilités du moment, du ski hors piste sur des itinéraires non sécurisés à travers glaciers et couloirs, en passant au pied des glaciers de la Meije et du Râteau (ainsi nommé selon Lolo, parce que les guides de SnowLegend allaient draguer leurs clientes au pied du massif…), puis prompte traversée de la forêt avant de rejoindre P1 pour une remontée, ou avant l’ultime descente sur La Grave (Vous me suivez toujours ?). Et enfin, pour finir la journée sportive, redescendus à La Grave à l’heure où les ombres s’étirent à l’infini, au moment où le soleil sombre dans son écrin de feu, beaucoup plus de bières sur la terrasse du Castillan!... C’est d’ailleurs principalement cette particularité qui distingue les plus aguerris des moins sportifs!... On en reparlera dans quelques années, lorsqu’à l’orée de la retraite (pour certains, on y est presque !), on échangera sur nos petits problèmes de santé… hein ? On fera alors moins les malins en évoquant nos faits d'arme sur le glacier de la Cirrhose !... Mais ça, c’est pour plus tard,  on ne va quand-même pas gâcher la fête !...

Nous étions huit heureux glisseurs engagés sur l’événement à avoir profité d’agréables conditions printanières. Sur La Grave, en bas s’entend, l’ambiance était aux manches courtes et aux terrasses bondées. Toute la communauté chamarrée du monde freeride s’y était donné rendez-vous. De mémoire de freerider de pacotille, nous n’avions jamais vu La Grave en proie à une telle affluence. Le samedi matin, la file d’attente au téléphérique s’étendait jusqu’à la route principale. Magnifique, de couleurs et de contrastes ! Impressionnant d'emprise ! Navrant de devoir tant attendre, plantés là, avant de pouvoir embarquer pour la première ascension, tandis que les bennes déversaient déjà des hordes de fous furieux qui  allaient s'appliquer à rayer sauvagement tout notre beau manteau neigeux !...
 Certes, l’enneigement apparaissait pauvre en dessous de 2400m (station P2 du téléphérique) mettant à mal les projets d’itinéraires longs et dits « à corde » sous le glacier de la Girose (Oui, avec un "G"). Ainsi, et tant pis pour les « nombreux petits nouveaux » qui devront repasser, nous abandonnerons la perspective de « La Voute » qui aux dires des skieurs l’ayant pratiquée, basculait au deux tiers sur un enneigement de très mauvaise qualité.
L’avantage des Vallons de la Meije est de pouvoir y skier à des altitudes où la neige reste froide. Des précipitations neigeuses avaient généreusement couvert le domaine deux jours auparavant. En outre, de nouvelles chutes ont substantiellement agrémenté le domaine au-delà de 2000m à partir de samedi après-midi et dans la nuit qui a suivi. Journées longues, soleil et neige fraiche en altitude, autant dire que les conditions n’avaient rien de comparables avec celles que nous avions vécues ici mi-janvier…

Compte-tenu de la situation, nous sommes restés autant que possible en altitude en essayant toutefois de varier les itinéraires. En super conditions, les couloirs Banane, Patou et Trifide, ont fait partie de notre terrain d’expression. Projet La Voute abandonné, nous nous sommes néanmoins engagés dans un des itinéraires à corde et y avons poursuivi notre progression jusqu’à la limite du domaine de neige excellente pour remonter ensuite en peaux. Et comme à chaque fois que nous entreprenons ce type de démarche, autant dire en moyenne une fois par sortie, Jean Michel a juré qu’on ne l’y reprendrait plus. La preuve, si c'était encore nécessaire, qu'il n'y a pas plus menteur qu'un électronicien vététiste !...

Pour conclure, trois jours formidables de ski en compagnie d’un sympathique groupe au demeurant homogène en niveau dans un environnement exceptionnel,  bien aidés par des conditions de neige et météo particulièrement agréables. Que vouloir de plus ?...
Et puis, Mathieu, un de nos guides, nous a enfin (il n'est jamais trop tard) appris l’origine du nom de la Meije. Le massif est nommé ainsi car « meidjo » signifie « midi » en Provençal. Le soleil surplombant la montagne à cette heure-ci, ceci explique cela…  Bien pratique lorsqu’on a oublié sa montre !... Reste à trouver la Meije lorsqu’on a besoin de l’heure. Pas toujours facile à Paris !...
Ainsi, de La Grave, non seulement nous en sommes revenus comblés, mais en plus, … un peu moins bêtes !...
Un grand merci aux participants pour leur bonne humeur et leur enthousiasme, aux guides pour la qualité d’un programme toujours au top...

 

A très bientôt.
Chonch’

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